Elizak: argazkiak, Peio Jorajuria eta Jon Etcheverry-Ainchart

Landibarreko Jan Donoztiren kapera

  Azkonbegiko kapera


Azkonbegiko kapera berritu, miresgarria

Peio Jorajuria, Herria, 3078. zb. 2010eko urriaren 28koa.

Aitzin hortan Suhuskune aldetik usotegietako lepoko bidea harturik, lepo gainean zauden ihiztariek bide guzia zeharkatzen zuen sarea baztertzen zutela autoaren pasatzera uzteko, Azkonbegira heldu gira, hango kapera berrituari behakoa emaiteko. Landibarreko auzoalde bat da Azkonbegi, herri horrek beste hiru auzoalde ere badauzkala, Behaune, Donamarti eta Jondohozti. Auzoalde ttipia da Azkonbegi, sei/zazpi etxerekin, gaur haatik lau familia baizik ez han bizi. Eta hegi batean, aspaldiko kapera, Erdi Arokoa, 12. mendekoa adituek diotenaz, monumentu historiko sailkatua.

Urte bateko berritze obrak
Mendeen zama bizkarrean, arrunt funditua zagon Azkonbegiko kapera, lurrera erorzeko zorian deusik ez balitz egin, Yves Ondars auzapezak erran daukunaz. Landibarreko herriak erabaki zuen beraz kapera berritzea, etorkizunean erabilgarri eta bisitagarri izan zadien. 2009ko irailan hasi dituzte berritze obrak bost enpresek : zurgintzan Jatsuko Frantxua Dufauk, hargintzan Iholdiko Alain Jaureguiberryk, elektrikan Landibarreko Arnaud Membredek, barneko apainduretan Bordele aldeko Dufon tailerrek eta inguruko hilarri biribilen berritze lanetan Perigueux-ko Socra enpresak, horiek oro tokiko Christian Parra arkitektoak kudeaturik. Gaur obrak bururatuak dira, 210.000 euro gostarik, laurdena nunbaitan herriaren gain, gaineratikoa bertzeak bertze DRAC, Akitaniako lurraldea eta Departamenduaren esku.

Azkonbegiko elizaren barnean:

Apaindura zoragarriak
Kaperarat heldu gabe, hogeita hamar bat metro lehenago aurkitzen da harrizko kurutze eder bat, oinarrian 1742ko urtea daukala zizelkatua. Kapera sahetsean hilerria, harri biribil askorekin, gehienak 17. mendekoak. Kapera barnean, lehengo alkiak ziren bezala atxikiak, mahain saindua halaber, zaukan tindu hitsa kendurik, gisa hortan aspaldiko marrazkiak agertaraziz. Ezkerraldean prediku alkia. Aldarean, saindu baten zizelkadura, duela 30 bat urte ezarria, ordu arte zagon Xipri sainduaren itxura ebatsia izanik. Zeren Xipri apezpikuari eskainia da Azkonbegiko kapera. Eta goiko-tronaduran, margolan eder bat, orain arte tindu urdin batek osoki gordetzen zuena. Bordeleko Dufon tailerrek, tronadurako taulak banaka desmuntaturik, dute agerian ezarri margolan hori, erdian Jesu-Kristo ageri aingeruz inguraturik, bi sahetsetan 12 apostoluak, argigailuño batzuek argiturik. Herritarrek berek ezagutzen ez zuten margolan zoragarria! Gibel partean galeriak... Joan den egunean hor bilduak ziren zaharberritzaileak, ofizialeak, arkitektoa eta auzapeza xoraturik zauden kapera hori nola panpindua izan den ikusiz. Eta bada zinez xoratzekoa! Pena bat menturaz, kaperaren kantoi harriak eta idekidurenak kisuz tindatuak izan direla. Hemendik goiti, urtean behin elizkizun bat iragan daiteke kaperan, zion auzapezak, eta bisitariek ere segur ukanen dute mirestekoa. Kapera haatik hetsirik geldituko da, beraz bisitatzeko auzora joan behar gakoaren bila, Jauregia etxera... Eta estreinaldi besta menturaz urte pare baten buruan, Landibarren gaindiko bertze obra batzu bururatuko direnean. Eta badu bertze altxor ederrik Landibarrek, hala nola Jondohoztiko kapera, misterio pollita hura ere...


La restauration de la chapelle
Saint-Etienne de Lantabat

Jon Etcheverry-Ainchart
Extrait du Bulletin d’information de l’association Lauburu, n° 64 de mars 1997 et n°73 d’octobre 1999.


Restauration, une bien belle histoire (1997)
Dans les temps héroïques, vers 1976, alors que nous faisions les chantiers (1) de Lantabat (quartiers de Behaune, de Saint-Martin et d’Ascombéguy), l’abbé Oficialdegui, curé du village, nous avait parlé d’un généreux donateur qui avait l’intention de faire des travaux à la chapelle du quartier Saint-Etienne, et le curé était même allé le rencontrer à Paris. La toiture de l’édifice avait été remise en état.

Jaundonoztei kalostraspiaren barnean
En août 1996, M. Ondarz, parisien mais originaire lui-même de Lantabat, nous écrit au sujet des linteaux de la vallée et évoque à nouveau la question de la restauration de la chapelle par la famille d’Haramboure. Après une visite sur place fin septembre, je prends contact avec M. le Comte de la Poëze d’Haramboure à Paris. L’accueil est tout à fait excellent, voire chaleureux. Il m’explique que, de tradition familiale, il sait qu’il descend d’un Haranburu, dit Le Borgne, qui aurait sauvé la vie à Henri IV lors d’une bataille: le roi l’aurait alors anobli et lui aurait offert une épée, qui est toujours en possession de la famille, au château d’Harambure, en Touraine (2).
Vers 1972, M. Bertrand d’Harambure a demandé à un cabinet généalogique de retrouver le lieu d’origine de sa famille au Pays Basque. C’est ainsi qu’il apprit qu’il s’agissait de la maison Haranburua à Lantabat, quartier Saint-Etienne (Donoztei). Cette maison existe toujours —mais quatre siècles, c’est banal en Pays Basque— tandis que la chapelle voisine contient, outre un magnifique baptistère, une stèle discoïdale encastrés dans une marche d’escalier et dont la face comprend… le blason de la famille d’Harambure: une véritable signature!
Les choses avancent ensuite assez rapidement. M. d’Harambure signe une lettre d’intention par laquelle il charge Lauburu d’être le maître d’oeuvre du projet de restauration de la chapelle, si du moins, la mairie de Lantabat y consent (l’édifice est public).
M. Hitta, maire, me reçoit aimablement et me confirme l’acceptation de la municipalité, sous réserve que les gens du quartier, qui ont nettoyé et clôturé les abords de la chapelle, soient associés a projet. La première réunion sur place a lieu avec la commission ad hoc (3) le 19 décembre pour l’analyse technique du monument. Les devis seront ensuite établis quand les entreprises seront choisies.

La restauration de cette année (1999), la chapelle Saint-Etienne de Lantabat
Après trois années d’effort, Lauburu croyait avoir trouvé les fonds: n’avions-nous pas eu trois rendez-vous, et pas des moindres, avec la DRAC? Depuis février 1999, nous adressions tous les éléments qui nous étaient réclamés à Bordeaux. Le 15 juin, une réunion devait retenir le dossier dans ceux subventionnables… Quelle ne fût pas notre colère d’apprendre la 20 juin, trois semaines avant l’ouverture du chantier que le dossier devait être renvoyé, car incomplet! En fait, il n’avait pas été étudié, ni regardé, malgré de nombreuses relances de notre part. D’où l’utilité d’un «guichet» de cette administration à Bayonne, qui permettrait un suivi par le responsable local de la culture —et pas à Pau, qui avait conservé par devers lui le dossier photos qu’il a fallu recommencer en vain et en catastrophe pour Bordeaux. Il faut le voir pour le croire... et deux pages pour le raconter.
Tout le monde a mis la main à la poche et le chantier a pu avoir lieu. Merci à la paroisse qui a doublé la mise, merci à la mairie qui a fait de même, merci à la famille d’Harambure qui, outre l’apport financier, a participé au chantier et aux Flamands qui venaient pour la première fois en Pays Basque «mettre la main à la pâte». Lauburu a aussi doublé sa participation. Ils étaient huit à venir de Flandres: Daan, Rolfs, Peter… et les autres qui venaient ici après des chantiers en Lithuanie, Pologne, Tchéquie, Ukraine. Nous devons leur concours à notre ami Ludo Docks qui a déjà tant fait pour le pays (ikastola et églises surtout). Qu’ils en soient ici chaudement remerciés. Des durs, des disciplinés, des compétents, mais aussi des rigolos! Marie-Sophie, Gaïtan et Alix d’Haranboure, sous la férule de Charles-Henry, représentant Lauburu, étaient là du premier au dernier jour. Moins habitués sans doute, mais pleins d’ardeur et d’entrain sous la caña!
Le temps nous fut favorable, presque pas une goutte de pluie. L’on a pu compter sur la disponibilité et le sourire d’un bon professionnel efficace, M. Sallaberry, de l’entreprise Oyhamburu à Saint-Palais.
Du 9 au 22 juillet, l’équipe a pu procéder à la réfection complète des murs extérieurs de la chapelle (décapage, nettoyage, rejointement, démontage de l’auvent du porche, reprise de l’angle du mur de l’auvent), le tout sous une chaleur allant jusqu’à 36°, n’hésitant pas à faire des prolongations lorsqu’il fallait avancer, et remettant un déplacement à Gernika à l’an prochain pour «gagner» une journée de travail.
Comment remercier aussi notre Kattalin Iribarren qui mit à notre disposition sa maison de Saint-Martin-d’Arberoue, équipée d’une roulotte supplémentaire et qui, malgré son grand âge, assura la cuisine, le «pressing», les petits déjeuners, les dîners, etc. Heureusement qu’elle a pu compter sur notre secrétaire Josette et quelques aides de Lauburukide. La village, mais surtout le quartier participèrent à la fête, qui prêtant matériel, offrant apéritifs et boissons fraîches, qui mettant à disposition l’eau et l’électricité. Merci aux voisins Laskarai et surtout à René Sabalo. La mairie offrit un méchoui à tout le quartier pour les adieux de fin de chantier et un béret basque frappé du sigle Donozteia 99» à chacun des membres de l’équipe. Lauburu offrit du Rioja et quelques Patxaran… le tout agrémenté d’une visite à Mondragon, et d’exposés sur la langue et l’histoire basque (merci pour leur disponibilité à Marie-José et à Peio).
Le travail effectué dans des circonstances difficiles —mauvaise préparation du fait que le chantier était en suspens dix jours avant son démarrage— sous des chaleurs accablantes, permit de nouer de réelles amitiés, de connaître nos différences, de réaliser une belle restauration, de revenir dans un village où Lauburu compte de bons amis (l’abbé Oficialdegui). Il paraît que notre soirée d’accueil, organisée en début de chantier avec les habitants du quartier et la méchoui de la municipalité en fin de chantier, ont permis à deux familles fâchées de se «raccommoder». Il est vrai qu’un superbe messe avait été dite entre temps dans la chapelle, avec le quartier, par l’abbé Hounçaren, curé, Ludo Docks et notre ami Roger Idiart.
Ce fut une réussite à bien des points de vue et pour ceux qui y participèrent, une bonne collection de souvenirs et de moments forts.

(1) Chantiers de sauvegarde des stèles des cimetières.
(3) Le chateau d’Harambure est situé dans la commune d’Yseures-sur-Creuse (37290).
(3) La commission comprend actuellement Jon Etcheverry-Ainchart (responsable), Alain Lassié (architecte), les abbés Saint Esteben (commission diocésaine d’art sacré), Roger Idiart, Junes Cazenave-Harrigile, le père Marcel Etchehandy et Mikel Duvert.

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